Maintenant que nous sommes tous incollables (ou presque) sur l’histoire de la Roumanie grâce à mon précédent article, découvrons un peu plus les trésors de la capitale…
Les jolies églises de Bucarest
Bien que l’histoire communiste soit à l’origine de la destruction de nombreuses églises et lieux historiques, il reste tout de même de beaux et anciens édifices religieux à Bucarest. Il ne faut pas oublier que la religion est très présente en Roumanie (bien plus que partout ailleurs dans l’UE), notamment le christianisme orthodoxe.
Je commence par vous parler de l’église Kretzulescu ou Crețulescu (Biserica Kretzulescu ou Biserica Crețulescu). Située à quelques pas du Revival’s Memorial dont je vous parlais dans mon article précédent, cette église orthodoxe semble s’être perdue au milieu des blocs communistes. Elle y offre une petite échappée très agréable grâce à ses couleurs : sa cour arborée au gazon bien vert, les sculptures modernes noires et la couleur rouge des briques. Construite en 1722, sa destruction avait été planifiée par le régime des Ceausescu. Ce sont finalement de multiples rénovations qui ont eu lieu au fil du temps, nous permettant de profiter des nombreuses peintures murales intérieures et extérieures. La visite est rapide, mais agréable au cours d’une petite promenade dans le quartier.
Prévoir 15min, gratuit
Ouverture : tlj 8h-18h
Adresse : Calea Victoriei 45, București
Non loin de là, à seulement 10min de marche, un nouveau quartier, une nouvelle ambiance et une nouvelle église accolée à des blocs de béton : l’église Stavropoleos (Biserica Stravopoleos). Cette église et son monastère ont un charme fou, un immanquable ! Bien qu’il s’agisse là aussi d’une église orthodoxe de 1724, elle est pourtant très différente (et mieux entretenue) de l’église Kretzulescu. Les peintures murales extérieures et les arabesques sont magnifiques et très détaillées avec de belles couleurs. Une fois que l’on a fini d’admirer ces détails, on entre dans la cour intérieure. Le cadre est parfait, on aimerait flâner, s’assoir et rester ici, le lieu est apaisant. On imagine aisément les moines déambuler ici et vaquer à leurs occupations. Après avoir profité de la cour, nous nous tournons vers la petite église. Malheureusement la porte semble fermée, il faut dire qu’il n’est pas encore 9h, les lieux ont ouvert il n’y a que 20min. Puis quelqu’un arrive et nous ouvre l’accès, il aurait été dommage de manquer les nombreuses peintures et sculptures que l’on peut trouver à l’intérieur.
Pour moi un des immanquables de Bucarest, une vraie bulle enchantée !
Prévoir 30min, gratuit
Ouverture : tlj 8h30-18h
Adresse : Strada Stavropoleos 4, București
Site : Stavropoleos.ro
L’athénée roumain

A quelques centaines de mètres de l’église Kretzulescu (la première) se trouve le bâtiment représenté sur les billets de 5 lei, à savoir l’athénée roumain (Ateneul Român). Construit par un français en 1889, l’athénée roumain est une superbe salle de concert de style néoclassique. C’est hors représentation que nous l’avons visité, mais durant un concert ce doit être encore mieux ! Il y a un petit jardin devant qui permet d’admirer le bâtiment de l’extérieur, mais l’entrée pour le visiter se trouve sur le côté.
On peut alors déambuler de nous-mêmes. On commence par le hall d’entrée circulaire et ses colonnes rosées, avec un plafond des plus détaillé. Puis on entre dans la salle de spectacle, elle est impressionnante et très luxueuse ! Elle est ornée d’une frise reprenant l’histoire de la Roumanie, de nombreuses dorures et symboliques.






Prévoir 30min, 10 lei (2 €)
Ouverture : mar-vend 12h-19h, sam-dim 16h-19h
Adresse : Strada Benjamin Franklin 1-3, București 030167
Site : fge.org.ro
Côté musée ?
Après la visite de l’athénée roumain, nous nous sommes rendues au Musée National d’Arts (Muzeul Național de Artă al României) situé dans l’ancien palais royal. Pas de photos à vous montrer, elles sont interdites. Le musée comprend une galerie d’art national roumain (heureusement) ainsi qu’une galerie d’art européen, il y a également des expositions temporaires, mais nous n’avons pas fait le tour complet.

Prévoir 1-3h selon les expo que vous souhaitez voir, 15-25 lei
Ouverture : merc-dim 10h-18h
Adresse : Calea Victoriei 49-53, București 010063
Site : mnar.arts.ro
Lors de mon passage à Bucarest, le Musée du paysan roumain (Muzeul Țăranului Român) était fermé pour rénovation mais ce n’est plus le cas. Donc si vous souhaitez en savoir plus sur les traditions paysannes, comment ils vivaient etc, c’est l’endroit. Dites-moi ce que vous en avez pensé si vous y êtes allés !
Quelques quartiers à ne pas rater
Je n’ai pas passé des jours et des jours dans la capitale roumaine, je vous propose donc une petite liste non-exhaustive des rues ou quartiers qui m’ont plu et qu’il serait dommage de manquer.
Si vous visitez les quelques lieux dont j’ai parlé précédemment, vous passerez forcément par la rue de la Victoire (calea Victorei) qui est la rue historique et parmi les plus animées de la ville. Vous y retrouverez parmi les sites dont j’ai déjà parlé le Musée national d’histoire, l’église Kretzulescu, le Musée national d’arts, l’Athénée roumain, et plein d’autres encore dont l’architecture vaut le coup d’œil.

En 1891, le passage Macca-Villacrosse (Pasajul Macca-Vilacrosse) a été créé. Il s’agit de deux petites allées couvertes d’un toit en verre qui laisse pénétrer la lumière du jour. L’ensemble est court et étroit, d’autant qu’il comprend de nombreux bars et restaurants avec des tables dans les allées. Le lieu a beaucoup de charme et semble très fréquenté des jeunes qui profitent des bars où ils peuvent fumer la chicha.


Et quoi de mieux que ce passage pour faire le lien entre la rue Victoire et le quartier dont je vous parle ensuite, puisque le passage relie la rue Victoire à la Banque Nationale située dans le quartier historique Lipscani. Ce joli quartier est nommé d’après les marchands qui importaient des produits d’Europe de l’ouest et notamment de Leipzig, connue sous le nom de Lipsca en roumain à l’époque. Lipscani devait être détruit, lui aussi, durant la période communiste mais y a échappé et a depuis été restauré. On y trouve notamment de nombreuses boutiques, antiquaires et restaurants, idéal pour déambuler, boire un verre… C’est tout cela qui vaut à ce quartier le surnom de « petit Paris »…



J’espère que ce tour de Bucarest en 2 articles vous a donné envie d’y aller. Je vous parlerai prochainement dans un autre article de suggestions pour profiter de la gastronomie du pays, mais avant, prenons la route et découvrons un peu de pays…
Les articles de mon road trip en Roumanie :
Tour d’horizon… Road trip en Roumanie
Sur les traces de Dracula à travers la Roumanie Sighișoara, ville médiévale fortifiée
Visite de Bucarest (1/2) et découverte de son histoire
Visite de Bucarest (2/2) : églises, musées, quartiers…
Visiter un vignoble roumain : le domaine de Budureasca
Randonner dans les Carpates en Roumanie
Autour de Brasov : entre randonnée, châteaux et églises
Petit tour de Brasov, Sibiu et Horezu
La Roumanie en pratique : conduire et manger